Africa

POUR UNE AFRIQUE PUISSANTE ET SOUVERAINE

Nos présidents sont des passoires qui laissent tout le monde nous dépouiller. Si l'on n'a pas des régimes forts, nos terres se feront saigner. Et c'est pour cela qu'à défaut de régimes politiques africains tournés vers les intérêts du peuple, la société civile africaine doit prendre ses responsabilités. C'est la mission de vie de notre ONG, Urgences Panafricanistes, qui déplace des montagnes sur le terrain depuis des années en luttant notamment intensément contre le néocolonialisme français mais aussi contre les ONG globalistes financées entre autres par les George Soros, chargées de propager le néolibéralisme sociétal et économique. Les Occidentaux sont les champions du pillage des matières premières dans le monde, et à l'échelle globale, la Chine et la Russie sont d'excellents contrepoids géostratégiques vis-à-vis des premiers cités. La Chine et la Russie savent freiner dès qu'elles le peuvent les velléités occidentales à l'échelle internationale. Et dans le cadre de la théorie de la multipolarité conceptualisée par le camarade Alexandre Douguine, ces deux nations sont deux maillons vitaux pour l'émergence d'un monde plus équilibré. Je suis un fervent défenseur cette philosophie géopolitique, mais celle ci n'aura de sens que si l'Afrique recouvre sa souveraineté politique, culturelle, économique et spirituelle.

Kemi Seba, espoir africain d’un monde multipolaire

Le leader panafricaniste a compris que l’étude combinée de l’histoire de sa population, de la géopolitique et de la métaphysique constituait la condition préalable fondamentale pour effectuer une lutte réelle d’indépendance. Il a réussi, à force de stratégie et de connaissance des rues africaines, à apprivoiser un concept pourtant tracé et conçu par/pour l’Occident, à savoir la société civile. En faisant fusionner la circonférence de celle-ci (composée généralement d’ONG allaitées aux mamelles de l’Europe ou des États-Unis) avec la rue réelle, il a brutalement décloisonné un espace métapolitique qui n’appartenait pas aux peuples enracinés, mais bel et bien aux élitesapatrides globalisées. Il a compris l’état de péremption idéologique des trois théories politiques majeures de l’ère moderne que sont le libéralisme, le communisme et le nationalisme.

DE L'ÉTUDE DE LA TRADITION PRIMORDIALE EN AFRIQUE

Ce pouvoir qu’est cette source primordiale, si elle est comprise par les futures générations, constituera un frein définitif aux velléités mondialistes sur le continent. Mais pour ce faire, la nouvelle génération devra aborder l’afropérennialisme (nom que nous donnons à la tradition primordiale) non pas comme complément de son être, mais comme sujet, élément primordial de sa propre libération. C’est dans ce sens-là que l'ONG Urgences Panafricanistes a entamé ses démarches auprès de cercles initiés et éprouvés. Politiquement, militairement, médiatiquement, économiquement et ésotériquement, nous nous devrons, plus que jamais, d’être puissants.

SOUVERAINISTES AFRICAINS ET RUSSIE, «UNE ALLIANCE NATURELLE»

Douguine est l'une des plus passionnantes rencontres de mon parcours politique de ces dernières années. Passionnante, car nous avons en commun une figure dont nous nous revendiquons respectivement les disciples, en l'occurrence René Guénon. Ses recherches sur la Tradition primordiale ont changé ma vie et ma perception du monde. Et Douguine me paraît être aujourd'hui le plus brillant disciple de Guénon, qui ne se contente pas de louer son «maître idéologique», mais prolonge son œuvre, en inscrivant la démarche traditionaliste dans une dimension géostratégique. C'est sous cet angle d'ailleurs que son ouvrage «Le front des traditions» demeure pour moi un livre important. Ses chapitres tels que Les racines métaphysiques des idéologies politiques, Le facteur métaphysique dans le paganisme, La Grande Guerre des continents demeurent pour moi des sources de réflexions intarissables. La seule nuance que j'ai avec Douguine, et elle est de taille, est que là où il met le bloc eurasiatique au centre de tout (ce qui est normal, c'est de cette région dont il est issu), moi c'est l'Afrique.

Pour revenir à ce que nous avons dit, nous avons parlé de beaucoup, beaucoup de choses. La seule chose que je peux vous dire, c'est que le monde multipolaire est vu par lui comme par moi comme une nécessité. La Russie, grâce à des gens comme Douguine, est en train de bâtir un axe eurasiatique surpuissant qui participe à maintenir les différents souverainismes dans ce monde. L'alliance d'un Erdogan avec un Poutine illustre cette orientation. À nous autres souverainistes africains de faire en sorte que l'Afrique puisse devenir ce pôle puissant tant voulu par les pères fondateurs du panafricanisme.