Pour passer à la toute-puissance de l'intelligence artificielle (IA), il est nécessaire de conceptualiser l'humanité elle-même comme un grand ordinateur, dont les éléments ne fonctionnent cependant pas trop parfaitement.
Selon Martin Heidegger, la tradition dominante de la philosophie occidentale s’est structurée autour d’approches et de partis pris qui ont conditionné le devenir ultérieur de la philosophie, notamment après Platon et Aristote. Lors de ce premier commencement, l’approche ouverte des penseurs présocratiques et les problèmes fondamentaux identifiés n’auraient pas été explorés jusqu’à mettre en relation une philosophie vivante de notre relation au monde avec une philosophie de la connaissance logiquement consistante. Au contraire, plusieurs siècles après, bâti sur un « oubli de l’Être », les courants de pensée comme le rationalisme, le libéralisme, le matérialisme aboutissent à une vision abstraite et problématique d’un « progrès » qui autoriserait une transformation sans limite de l’individu et du monde qui l’entoure. C’est pourquoi Heidegger interprète l’absence de mesure – l’hubris – et la crise des valeurs typiques du nihilisme occidental comme le signe d’une « fin de la philosophie ». Au travers de ses enseignements, conférences et écrits, la pensée de Heidegger conceptualise cette crise et initie une démarche concrète pour un « autre commencement » : seule une profonde refondation philosophique pourrait conduire l’humanité à rompre avec les dimensions aveugles du projet matérialiste et technicien porté à son époque par l’Occident libéral et bourgeois.
Alexandre Dugin a consacré une partie de son œuvre à l’étude de la conception du monde dominante de son époque, à savoir le caractère oppressif de ce qu’il est convenu de nommer le libéralisme. C’est notamment dans Eurasian Mission, publié par Arktos en 2014, qu’il a pu livrer le fonds de sa pensée à ce sujet.
Commençons par la partie la plus simple : la Russie. Tucker Carlson est devenu le point de convergence de deux pôles opposés au sein de la société russe : les patriotes idéologiques et les élites occidentalistes qui restent néanmoins fidèles à Poutine et à l'opération militaire spéciale. Pour les patriotes, Tucker Carlson est tout simplement "l'un des nôtres".
Avant, je n’aimais pas Vladimir Ilitch Lénine (1870–1924). Tout le monde autour de moi disait « Lénine, Lénine… ». La majorité a toujours tort. Pendant l’ère soviétique, j’emmenais mon petit garçon dehors pour cracher sur les statues d’Ilitch. A l’époque, je lisais Evola et Malynsky [2] et je croyais que Lénine était un grand agent contre-initiatique du « monde moderne », qui avait détruit le dernier bastion de la Tradition : l’Empire Orthodoxe russe.
Alexandre Douguine, théoricien du néo-eurasisme et parfois encore qualifié par certains médias mainstream de « gourou de Poutine » (surtout parce que la consonnance de son nom rappelle…Raspoutine) nous a livré, en 2019, un constat clair et on ne peut plus net quant à l’avenir du libéralisme. Cette analyse, qu’il applique à l’échelle du globe tout entier, affirme que « le libéralisme et le mondialisme sont définitivement foutus. »
L’escalade des hostilités entre Israël et la Palestine unifie indubitablement le monde islamique. Les conservateurs occidentaux invoquent à nouveau la défense de la « civilisation judéo-chrétienne » face aux musulmans – l’idéologie radicale du Hamas leur fournit un prétexte commode. Pourtant, une société profondément enracinée dans l’athéisme, le matérialisme et la légalisation de diverses perversions, ayant depuis longtemps abandonné la théologie et les valeurs traditionnelles, ne peut être considérée ni comme chrétienne ni comme juive.
Alexandre Douguine a pu présenter, au cours d’une vidéo diffusée sur le programme Directive Douguine, en 2017, pourquoi il est toujours capital de connaître la psychologie de nos ancêtres indo-européens :
En Amérique, berceau du pragmatisme, le pragmatisme a disparu. Les mondialistes, en particulier sous le régime de Biden, représentent une forme extrême de dictature mondialiste, rompant les liens avec la tradition typiquement américaine établie par Charles Peirce et William James. La tradition du pragmatisme était fondée sur une indifférence totale à l'égard de toute prescription d'un contenu normatif tant pour le sujet que pour l'objet.
En Russie, l’année 2024 a été proclamée Année de la famille. Il est clair que, dans ce domaine, les choses sont plutôt désastreuses pour nous. Les taux alarmants de divorce, d’avortement et la baisse des taux de natalité représentent une catastrophe nationale. Si nous prenons l’Année de la famille au sérieux, en nous appuyant sur les classiques (mais pas sur les libéraux ou les communistes, qui risquent de conseiller quelque chose qui ne fera qu’accélérer la désintégration de la famille), nous devrions à la fois revenir à nos racines et faire un pas en avant.
Dans la philosophie politique de Hegel, il y a une transition cruciale en ce qui concerne l'établissement de l'État (der Staat). Heidegger, dans son plan de cours sur Hegel, s'attarde sur la terminologie même de Staat - stato - statut. Il est basé sur la racine latine stare - se tenir, mettre, établir.
L'hégémonie libérale est encore très forte dans le pays, quoi qu'en pensent les optimistes. Le fait est que pratiquement toutes les attitudes de base transmises dans l'éducation, les sciences humaines et la culture depuis 1991 ont été construites sur des moules strictement libéraux.
L'adoption de l'orthodoxie par le grand-duc de Kiev Vladimir a été le point de départ de l'historicité chrétienne en Russie, qui couvre presque toute l'histoire de ce pays - à l'exception de la période soviétique et de l'ère des réformes libérales.
La Quatrième théorie politique, si nous réalisons ses structures préliminaires, peut devenir plus systématique et concrète si nous considérons certaines doctrines, écoles et figures fondamentalement importantes pour la philosophie politique dans son optique. Prenons l'exemple de Hegel.
Retraçons l'influence de la philosophie de Hegel sur la théorie des relations internationales. Elle se manifeste le plus clairement dans le marxisme et le libéralisme, alors que Hegel n'a pas eu une grande influence sur le réalisme. Examinons ce sujet plus en détail.
La série de livres "Bibliothèque de Dasha", que la maison d'édition "Vladimir Dal" ouvre avec la publication des "Paroles héroïques" du grand poète russe Nikolaï Gumilev, est une initiative symbolique.
À la veille de 2024, il convient de jeter un coup d'œil sur la situation générale du monde et sur les principales tendances géopolitiques. D'une manière générale, nous sommes en train de passer de l'unipolarité à la multipolarité. Cette année, la multipolarité s'est structurée davantage au sein des BRICS-10 (l'Argentine, qui vient de rejoindre cette organisation, en a été expulsée à la hâte par un nouveau clown mondialiste, Javier Miléi).
Alexandre Douguine examine le monde multipolaire émergent, en soulignant les voies idéologiques et civilisationnelles distinctes de diverses régions du monde, en opposition au paradigme libéral occidental.
À l'aube du congrès jubilaire du Conseil mondial du peuple russe au Kremlin, qui est consacré au monde russe, il est nécessaire d'aborder le concept même de "monde russe" de manière un peu plus détaillée.